Reina Naaman rejoint l'UMI SOURCE pour son doctorat en économie

Diplômée du Master 2 Économie politique et institutions – Sécurité des transports, réseaux, institutions et territoires (STRIT) de l’Université Paris-Saclay, où elle a été major de promotion, Reina Naaman est également titulaire d’une licence en sciences économiques de l’Université Libanaise, obtenue elle aussi en tant que major de promotion. Avant de débuter sa thèse, elle a travaillé comme chargée d’études en mobilités et déplacements, participant à plusieurs projets de diagnostic territorial, de modélisation et d’analyse des infrastructures de transport.

Dans le cadre de son doctorat, elle s’intéresse à l’intégration de la biodiversité dans les projets d’infrastructures de transport, un secteur dont les impacts écologiques sont complexes, diffus et souvent sous-évalués. Sa recherche propose une approche innovante centrée sur l’évaluation des dépenses de protection de l’environnement engagées par les entreprises. L’objectif est de comprendre comment les acteurs traduisent les enjeux de biodiversité en coûts opérationnels, comment ces dépenses se répartissent dans les chaînes de valeur — notamment entre pays du Nord et du Sud — et comment elles peuvent être financées de manière soutenable dans un contexte de transition écologique.

Cette thèse sous la direction de Laurent Dalmas s’inscrit dans le projet FORBES (Financement des Outils Régionalisés pour l’Intégration de la Biodiversité par les Entreprises), développé en partenariat avec l’UMI SOURCE, TerrOïKo, SNCF Réseau, EDF Hydro et les antennes Sud de l’UMI (Sénégal, Côte d’Ivoire, Madagascar). Les travaux s’appuient également sur les indicateurs du programme BISON, qui visent à rendre plus opérationnelle la mesure des impacts écologiques liés aux infrastructures linéaires.

L’objectif général de cette recherche est de proposer une méthode reproductible de valorisation de la biodiversité, permettant (1) de convertir des indicateurs environnementaux en coûts monétaires, (2) d’évaluer la performance écologique réelle des dépenses engagées et (3) d’identifier les mécanismes de financement capables d’accompagner les investissements environnementaux dans la durée. Une attention particulière sera portée aux effets différenciés de ces obligations sur les acteurs des pays du Sud, dans une perspective de justice environnementale.

Reina Naaman rejoindra l’UMI SOURCE avec le souhait de contribuer aux réflexions sur la soutenabilité, la gouvernance environnementale et les transitions écologiques dans les infrastructures de transport, en combinant économie, écologie quantitative et analyse des chaînes de valeur.