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Impacts sur la biodiversité des projets d’infrastructures de transports à des échelles territorialisées
« Rapport de durabilité, évaluation des dépenses, et besoins de financements des actions de préservation »
Le développement et l’extension des infrastructures de transport, bien qu’essentiels à la croissance économique et à la mobilité, sont reconnus pour avoir contribué à l’incapacité de l’Union Européenne à atteindre ses objectifs de réduction de la perte de biodiversité en 2010 et continuent de représenter un obstacle aux engagements pris pour 2020. En France, ce constat est confirmé par l’Observatoire National de la Biodiversité (2023), qui élabore annuellement des indicateurs permettant de suivre l’état de la biodiversité et la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de la Biodiversité.
Cependant, malgré l’existence de nombreuses données, la question de la biodiversité reste difficile à traiter dans les politiques publiques et industrielles, notamment en raison du manque d’indicateurs simples mais représentatifs du fonctionnement des écosystèmes, adaptés aux besoins de la planification et du financement. Surtout, la mise en conformité avec les normes environnementales pose la question du financement de la transition écologique. Les instruments classiques de financement (crédit bancaire, obligations vertes, subventions publiques) sont susceptibles d’être remis en question en cas de resserrement du crédit, d'où l’intérêt croissant pour des dispositifs innovants : mutualisation sectorielle, incitations fiscales, intervention des banques centrales.
Cette recherche s’inscrit dans une perspective méthodologique chronologique et mixte, combinant analyses empiriques et modèles économiques. Elle mobilise les outils du projet FORBES porté par TerrOïko (et antérieurement lors du projet BISON, sur lequel TerrOïko a travaillé), tout en s’appuyant sur les partenariats industriels établis en France (SNCF Réseau, EDF Hydro…). Le travail portera également sur les pays du Sud, notamment le Sénégal, grâce à l’aide apportée par les collègues du département de géographie de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) ; des données pourront être récoltées sur les atteintes de ces derniers sur la biodiversité et qui pourront être partagées par les partenaires du projet FORBES.
À titre d’étude de cas, le Parc National du Niokolo-Koba au Sénégal, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981 pour sa valeur universelle exceptionnelle liée à la biodiversité, constitue un terrain d’analyse privilégié. La grande route qui traverse le parc symbolise bien tous ces enjeux. Par ailleurs, la coopération avec les communautés locales, la gouvernance du parc et la gestion de la zone tampon restent des défis majeurs à relever pour garantir une conservation durable. Cette complexité illustre les enjeux à la fois environnementaux, socio-économiques et institutionnels, qui seront intégrés dans l’approche méthodologique du projet de recherches.
Le projet vise à rendre opérationnels, soutenables et comparables les indicateurs de biodiversité, en articulant les mécanismes mis en œuvre pour préserver ou améliorer la biodiversité avec les dépenses qu’ils génèrent et les investissements nécessaires.
Trois questions clés émergent :
Résumé
Le développement et l’extension des infrastructures de transport, bien qu’essentiels à la croissance économique et à la mobilité, sont reconnus pour avoir contribué à l’incapacité de l’Union Européenne à atteindre ses objectifs de réduction de la perte de biodiversité en 2010 et continuent de représenter un obstacle aux engagements pris pour 2020. En France, ce constat est confirmé par l’Observatoire National de la Biodiversité (2023), qui élabore annuellement des indicateurs permettant de suivre l’état de la biodiversité et la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de la Biodiversité.Cependant, malgré l’existence de nombreuses données, la question de la biodiversité reste difficile à traiter dans les politiques publiques et industrielles, notamment en raison du manque d’indicateurs simples mais représentatifs du fonctionnement des écosystèmes, adaptés aux besoins de la planification et du financement. Surtout, la mise en conformité avec les normes environnementales pose la question du financement de la transition écologique. Les instruments classiques de financement (crédit bancaire, obligations vertes, subventions publiques) sont susceptibles d’être remis en question en cas de resserrement du crédit, d'où l’intérêt croissant pour des dispositifs innovants : mutualisation sectorielle, incitations fiscales, intervention des banques centrales.
Cette recherche s’inscrit dans une perspective méthodologique chronologique et mixte, combinant analyses empiriques et modèles économiques. Elle mobilise les outils du projet FORBES porté par TerrOïko (et antérieurement lors du projet BISON, sur lequel TerrOïko a travaillé), tout en s’appuyant sur les partenariats industriels établis en France (SNCF Réseau, EDF Hydro…). Le travail portera également sur les pays du Sud, notamment le Sénégal, grâce à l’aide apportée par les collègues du département de géographie de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) ; des données pourront être récoltées sur les atteintes de ces derniers sur la biodiversité et qui pourront être partagées par les partenaires du projet FORBES.
À titre d’étude de cas, le Parc National du Niokolo-Koba au Sénégal, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981 pour sa valeur universelle exceptionnelle liée à la biodiversité, constitue un terrain d’analyse privilégié. La grande route qui traverse le parc symbolise bien tous ces enjeux. Par ailleurs, la coopération avec les communautés locales, la gouvernance du parc et la gestion de la zone tampon restent des défis majeurs à relever pour garantir une conservation durable. Cette complexité illustre les enjeux à la fois environnementaux, socio-économiques et institutionnels, qui seront intégrés dans l’approche méthodologique du projet de recherches.
Objectifs
Le projet vise à rendre opérationnels, soutenables et comparables les indicateurs de biodiversité, en articulant les mécanismes mis en œuvre pour préserver ou améliorer la biodiversité avec les dépenses qu’ils génèrent et les investissements nécessaires.Trois questions clés émergent :
- Comment évaluer la contribution réelle des investissements dans les infrastructures de transport à l'amélioration des indicateurs de biodiversité, notamment dans le cadre du reporting extra-financier ?
- Quels mécanismes de financement alternatifs ou innovants peuvent être mobilisés pour garantir la soutenabilité des investissements liés à la biodiversité, en cas de resserrement du crédit ou de contraintes budgétaires accrues ?
- Qui supporte le coût de la conformité environnementale dans la chaîne de valeur, et comment cela affecte-t-il les relations entre donneurs d’ordre et fournisseurs, notamment dans les relations Nord/Sud ?
Porteurs, antenne(s), partenaires
- Laurent Dalmas, responsable du lot 2 (Biodiversité, financement des infrastructures et rapportage de durabilité) du projet FORBES
- Diatou Thiaw, Université Cheikh Anta Diop de Dakar (pour l’étude de cas du Parc National du Niokolo-Koba (Sénégal)
- TerrOïko, porteur du projet FORBES
A propos
Date de début de projet : septembre 2025
Durée prévue : 4 ans
Montant : 412 672 € TTC (projet FORBES total),
dont 28 627,08 € pour l’UMI SOURCE et bourse CIFRE
Mots clés
biodiversité,
préservation,
évaluation économique,
infrastructures de transport,
financements